monstres de la dévorer ; puis tout à coup se remettant en l’esprit que ce seroit se sacrifier à sa rivale, elle leur crie qu’ils n’avancent pas. Cette défense qu’elle leur fait est répétée par une voix cachée qui chante ces paroles :
Les monstres s’arrêtent en même temps, et comme Hypsipyle ne sait à qui attribuer une protection si surprenante, la même voix ajoute :
Soudain une nuée descend en terre, et s’y séparant en deux ou trois, qui se perdent en divers endroits du théâtre, elle y laisse le prince Absyrte, qui en étoit enveloppé. Ce prince amoureux commande à ces monstres de disparoître, ce qu’ils font aussitôt, les uns en s’envolant, et les autres en fondant sous terre. Après quoi, il donne la main à cette reine effrayée, pour sortir d’un lieu si dangereux pour elle.
ACTE QUATRIÈME.
…[3] Médée y paroît seule, dans une profonde rêverie ; Absyrte l’aborde, à qui elle demande compte du succès de leur artifice, et fait par là connoître aux spectateurs que toute cette épouvante du troisième acte n’étoit qu’un