Pourriez-vous soutenir les traits de son visage ?
Fuyez, monstres, à son image ;
Fuyez, et que l’enfer, qui fut votre berceau,
Vous serve à jamais de tombeau.
Et vous, noirs instruments d’un indigne esclavage,
Tombez, fers odieux, à ce divin aspect,
Et pour lui rendre un prompt hommage,
Anéantissez-vous de honte ou de respect.
(Il présente ce portrait aux yeux de la Discorde et de l’Envie, qui trébuchent aussitôt aux enfers, et ensuite il le présente aux chaînes qui tiennent la Paix prisonnière, lesquelles tombent[1] et se brisent tout à l’heure.)
Dieux des sacrés plaisirs, vous venez de me rendre
Un bien dont les Dieux même ont lieu d’être jaloux ;
Mais ce n’est pas assez, il est temps de descendre,
Et de remplir les vœux qu’en terre on fait pour nous.
Il en est temps, Déesse, et c’est trop faire attendre
Les effets d’un espoir si doux.
Vous donc, mes ministres fidèles,
Venez, Amours, et prêtez-nous vos ailes.
Peuple, fais voir ta joie à ces divinités
Qui vont tarir le cours de tes calamités.
Descends, Hymen, et ramène sur terre
Les délices avec la paix ;