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ACTE IV, SCÈNE VI.


Scène VI.

PERTHARITE, RODELINDE, UNULPHE
UNULPHE.

Vous qui savez…Madame, achevez promptement :
Le Roi, de plus en plus se rendant intraitable,
Mande vers lui ce prince, ou faux, ou véritable.

PERTHARITE.

Adieu, puisqu’il le faut ; et croyez qu’un époux
1490A tous les sentiments qu’il doit avoir de vous[1].
Il voit tout votre amour et tout votre mérite ;
Et mourant sans regret, à regret il vous quitte.

RODELINDE.

Adieu, puisqu’on m’y force ; et recevez ma foi
Que l’on me verra digne et de vous et de moi.

PERTHARITE.

1495Ne vous exposez point au même précipice.

RODELINDE.

Le ciel hait les tyrans, et nous fera justice.

PERTHARITE.

Hélas ! s’il étoit juste, il vous auroit donné
Un plus puissant monarque, ou moins infortuné.

FIN DU QUATRIÈME ACTE.
  1. Var. N’a que les sentiments qu’il doit avoir de vous. (1653-56)