Page:Corneille - Illusion comique, édition 1639.djvu/3

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ueauté parmy nos Fráçois n'eſt pas vn petit degré de bôté. Son ſuccez ne m'a point fait de bonte ſur le Theatre, & i'oſe dire que la repreſentation de cette piece capricienſe ne vous a point deſpleu, puiſque vous m'auez commandé devous e, adreſſer l'Epiſtre quand elle iroit ſoubs la preſſe. Ie ſuis au deſeſpoir de vous la preſenter en ſi mauuais eſtat, qu'elle en eſt meſcognoiſſable : la quantité de fautes que l'Imprimeur a adiouſtées aux miennes la deſguife ou pour mieux dire, la etrange entierement. C'eſt l'effet de mon abſence de Paris, d'ou mes affaires m'ontr'rappelle ſur le point qu'il l'impriomoir, & n'ont obligé d'en abandonner les eſprouues a ſa diſeretion. Ie vous coniure de ne la lire point que vous n'ayez pris la peine de corriger ce que vous trouuerez marque en ſuite de cette Epiſtre. Ce n'eſt pas que i'y aye employe toutes les fautes qui s'y fibt coulées le nobre en eſt ſi grand qu'il euſt eſpouuenté le Lecteur, i'ay ſeulement choiſy celles qui peuuent apporter quelque corruption