Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/117

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et nous portons en nous l’inépuisable source
d’où prennent tous nos maux leur éternelle course.

Vainquons celle qui vient s’offrir,
soudain une autre lui succède ;
notre premier repos est perdu sans remède,
nous avons toujours à souffrir :
le grand soin dont on les évite
souvent y plonge plus avant ;
tel qui les craint court au-devant,
tel qui les fuit s’y précipite ;
et l’on ne vient à bout de leur malignité
que par la patience et par l’humilité.

C’est par elles qu’on a la force
de vaincre de tels ennemis ;
mais il faut que le cœur, vraiment humble et soumis,
ne s’amuse point à l’écorce.
Celui qui gauchit tout autour
sans en arracher la racine,
alors même qu’il les décline,
ne fait que hâter leur retour ;