Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/175

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Malheur, malheur à nous, si notre âme endormie
penche vers la tranquillité,
comme si notre paix déjà bien affermie
nous avoit mis en sûreté !

C’est usurper ici les douces récompenses
des véritables saintetés,
avant qu’on en ait vu les moindres apparences
surmonter nos légèretés.

Ah ! qu’il vaudroit bien mieux qu’ainsi que des novices
de nouveau nous fussions instruits,
et reprissions un maître aux premiers exercices
pour en tirer de meilleurs fruits !

Du moins on pourroit voir si nous serions capables
encor de quelque amendement,
et si dans nos esprits les clartés véritables
pourroient s’épandre utilement.