Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/240

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et qu’aucun assez vain pour prétendre à vous nuire
n’en sauroit venir aux effets.

Vous mentez, et l’ire divine,
bientôt contrainte d’éclater,
dans un triste néant vous va précipiter ;
et sous l’affreux débris d’une prompte ruine
tous vos desseins vont avorter.

Le juste a des routes diverses :
il aime en Dieu l’affliction,
et se souvient toujours parmi l’oppression
que prendre quelque gloire à souffrir des traverses,
c’est en prendre en sa passion.

Il voit celle qui vient des hommes
avec mépris, avec courroux :
aussi n’a-t-elle rien qu’il puisse trouver doux ;
elle est foible, elle est vaine, ainsi que nous le sommes,
et périssable comme nous.

Elle n’est jamais si fidèle