Aller au contenu

Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/249

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


CHAPITRE VIII.

de l’amitié familière de Jésus-Christ.


Que ta présence, ô Dieu, donne à nos actions
sous tes ordres sacrés une vigueur docile !
Que tout va bien alors ! Que tout semble facile
à la sainte chaleur de nos intentions !
Mais quand tu disparois et que ta main puissante
avec nos bons desirs n’entre plus au combat,
oh ! que cette vigueur est soudain languissante !
Qu’aisément elle s’épouvante,
et qu’un foible ennemi l’abat !

Les consolations des sens irrésolus
tiennent le cœur en trouble et l’âme embarrassée,
si Jésus-Christ ne parle au fond de la pensée
ce langage secret qu’entendent ses élus ;
mais dans nos plus grands maux, à sa moindre parole,
l’âme prend le dessus de notre infirmité,
et le cœur, mieux instruit en cette haute école,
garde un calme qui nous console
de toute leur indignité.

Tu pleurois, Madeleine, et ton frère au tombeau