Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/430

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par la malignité d’un effet tout contraire,
t’enfonce plus avant les ténèbres au cœur.

Je t’entretiendrai volontiers :
je te veux bien instruire en ma savante école,
jusqu’à t’expliquer ma parole,
jusqu’à t’en révéler les secrets tous entiers ;
mais il faut que ta diligence
sache bien observer les moments où je viens,
et qu’avec mes bontés ton cœur d’intelligence
ouvre soudain la porte à mes doux entretiens.

Tu n’en peux recevoir le fruit,
si ce cœur avec soin ne prévoit ma venue :
commence donc, et continue ;
prépare-moi la place, et m’attends jour et nuit ;
joins la vigilance aux prières :
l’oraison redoublée est un puissant secours ;
mais rien n’attire mieux mes célestes lumières
que de t’humilier et partout et toujours.