Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/433

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ni que tout soit en toi si bon, si salutaire,
qu’on ait lieu de te mettre au nombre des parfaits.

Ne te crois pas non plus ni grand ni bien aimé,
pour te sentir un zèle à ce point enflammé,
qu’à force de tendresse il te baigne de larmes :
des solides vertus la vraie affection
ne fait point consister en tous ces petits charmes
ni ton avancement ni ta perfection.

" En quoi donc, me dis-tu, consiste pleinement
cette perfection et cet avancement ?
Cette paix véritable, où se rencontre-t-elle ? "
Je veux bien te l’apprendre : elle est, en premier lieu,
à t’offrir tout entier d’un cœur vraiment fidèle
aux ordres souverains du vouloir de ton Dieu.

Cette soumission à mes sacrés décrets
te doit fermer les yeux pour tous tes intérêts,
soit qu’ils soient de petite ou de grande importance :
n’en cherche dans le temps ni dans l’éternité,
et souhaite le ciel, moins pour ta récompense,