Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/515

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qui remet en toi seul toute sa confiance,
n’est pas si prompt à choir.

Quelque pressé qu’il soit du malheur qui l’accable,
sitôt que vers le ciel tu l’entends soupirer,
ton bras étend sur lui cette main secourable
qui l’en sait retirer.

Rien ne le fait gémir dont tu ne le consoles,
et quiconque en ta grâce espère jusqu’au bout
reçoit enfin l’effet de tes saintes paroles,
et triomphe de tout.

Il est rare de voir qu’un ami persévère
dans nos afflictions jusqu’à l’extrémité,
et nous aide à porter toute notre misère
sans être rebuté.

Toi seul es cet ami, fidèle, infatigable,
que de nos intérêts rien ne peut détacher,
et toute autre amitié n’a rien de si durable
qu’il en puisse approcher.

Oh ! que cette âme sainte avoit sujet de dire :
" J’ai pour base mon Dieu, pour appui Jésus-Christ ;