Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/591

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qui seul ouvre la voie à la béatitude.

Seigneur, puisqu’il t’a plu de choisir ici-bas
les rigueurs d’une vie étroite et méprisée,
fais qu’aux mêmes rigueurs ma constance exposée
par le mépris du monde avance sur tes pas.
J’aurois mauvaise grâce à ne vouloir pas être
au même rang que mon auteur :
le disciple n’est pas au-dessus du docteur,
ni l’esclave au-dessus du maître.

Fais que ton serviteur s’exerce à t’imiter ;
fais qu’à suivre ta vie à toute heure il s’essaie :
en elle est mon salut, et la sainteté vraie ;
c’est par là seulement qu’on te peut mériter.
Quoi que je lise ailleurs, quoi que je puisse entendre,
je n’en puis être satisfait,
et je n’y trouve rien de ce plaisir parfait
que d’elle seule on doit attendre.

Puisque tu sais, mon fils, toutes ces vérités,
que ta sainte lecture a toutes ces clartés,
tu seras bienheureux, si tu fais sans réserve
ce que tu vois assez que je veux qu’on observe.
Celui qui bien instruit par ces enseignements,