Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/611

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Ton nom n’est pas moins adorable
parmi les tribulations,
et dans leur dureté tu n’es pas moins aimable
que quand ta douceur ineffable
répand ses consolations.

Aussi ne mets-je mon refuge
qu’en toi, mon souverain auteur ;
et de tous mes ennuis quel que soit le déluge,
hors du sein de mon propre juge
je ne veux point de protecteur.

Je ne vois ailleurs que foiblesse,
qu’une lâche instabilité,
qui laisse trébucher au moindre assaut qui presse
l’effort de sa vaine sagesse
sous sa propre imbécillité.

Hors de toi point d’ami qui donne
de favorables appareils,
point de secours si fort qui soudain ne s’étonne,
point de prudence qui raisonne,
point de salutaires conseils.

Il n’est sans toi docteur ni livre
qui me console en ma douleur ;