Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/613

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tous les biens dont elle est suivie,
n’ont fin ni principe que toi.

Ainsi de toute la misère
où nous plonge son embarras
l’âme sait adoucir l’aigreur la plus amère,
quand par-dessus tout elle espère
aux saintes faveurs de ton bras.

C’est en toi seul que je me fie ;
à toi seul j’élève mes yeux ;
Dieu de miséricorde, éclaire, sanctifie,
épure, bénis, fortifie
mon âme du plus haut des cieux.

Fais-en un siége de ta gloire,
un lieu digne de ton séjour,
un temple où, parmi l’or et l’azur et l’ivoire,
aucune ombre ne soit si noire
qu’elle déplaise à ton amour.

Joins à ta clémence ineffable
de ta pitié l’immense effort,