Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/687

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qu’il te plut jadis inspirer
les prophètes et les apôtres ;
et tes augustes vérités
chaque jour encor par mille autres
répandent sur nous leurs clartés.

Créateur et sauveur des hommes,
qu’on te doit de remercîments
d’avoir fait ces banquets charmants
pour des malheureux que nous sommes !
Tu nous les tiens à tous ouverts,
pour montrer à tout l’univers
cette charité magnifique
qui déployant tous ses trésors,
n’y donne plus l’agneau mystique,
mais ton vrai sang et ton vrai corps.

Là sans cesse tous les fidèles,
des traits de ton amour navrés,
et de ton calice enivrés,
goûtent quelques douceurs nouvelles.
Toutes les délices des cieux
font un raccourci précieux
dans ce calice salutaire ;
l’ange les y goûte avec nous ;
mais comme sa vue est plus claire,