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XIV AVERTISSEMENT.

faits de l'imprimerie, il en soit pour nous du père de notre théâtre comme de ces écrivains de l'antiquité dont cer- tains livres ne nous sont connus que grâce aux fragments conservés par les grammairiens.

Le théâtre, comme on doit le penser, ne s'est guère accru; nous reproduirons cependant deux publications, peu importantes en elles mêmes, mais fort intéressantes pour l'histoire de la représentation des pièces de Cor- neille* : le Dessein d'Andromède et le Dessein de la Toison d'or. Ces desseins sont de véritables livrets très- semblables à ceux qui se vendent encore aujourd'hui dans les théâtres d'opéra. Nous sommes contraint d'ajou- ter qu'ils ne sont pas rédigés d'une manière beaucoup plus attachante. Notre poëte en est cependant bien l'au- teur, car il dit en tête du Dessein d'Andromède : « J'ai dressé ce discours seulement en attendant l'impression de la pièce. »

Nous avons cru pouvoir extraire de la Comédie des Tuileries, pour le faire figurer dans notre édition, un acte, le troisième, dont la rédaction paraît très-vrai- semblablement avoir été confiée à notre poëte ; néan- moins nous l'avons fait imprimer en petits caractères, afin que le lecteur pùl toujours distinguer à première vue ce qui est incontestablement de Corneille de ce qui peut seulement lui être attribué.

Cette précaution était encore plus nécessaire à l'égard des pamphlets publiés en sa faveur dans la querelle du

��I. Ces deux publicalioiis ont élc signalées par nous pour la pre- mirre fuis, en 18G1 : de la Lnmjue de Corneille, p. 46.

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