Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 1.djvu/411

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Aux lieux où cette main lui garde un coup mortel.

Vos vœux, si mal reçus de l’ingrate Dorise,

Qui l’idolâtre autant comme elle vous méprise,

Ne rencontreront plus aucun empêchement.

Mais je m’étonne fort de son aveuglement,

Et je ne comprends point cet orgueilleux caprice

Qui fait qu’elle vous traite avec tant d’injustice.

Vos rares qualités…

Pymante

Au lieu de me flatter,

Voyons si le projet ne saurait avorter,

Si la supercherie…

Géronte

Elle est si bien tissue,

Qu’il faut manquer de sens pour douter de l’issue.

Clitandre aime Caliste, et comme son rival,

Il a trop de sujet de lui vouloir du mal.

Moi que depuis dix ans il tient à son service,

D’écrire comme lui j’ai trouvé l’artifice ;

Si bien que ce cartel, quoique tout de ma main,

À son dépit jaloux s’imputera soudain.