Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 1.djvu/414

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Cléon

Réserve à d’autres temps cette ardeur de courage

Qui rend de ta valeur un si grand témoignage.

Ce duel que tu dis ne se peut concevoir.

Tu parles de Clitandre, et je viens de le voir

Que notre jeune prince enlevait à la chasse.

Lysarque

Tu les as vus passer ?

Cléon

Par cette même place.

Sans doute que ton maître a quelque occasion

Qui le fait t’éblouir par cette illusion.

Lysarque

Non, il parlait du cœur ; je connais sa franchise.

Cléon

S’il est ainsi, je crains que par quelque surprise

Ce généreux guerrier, sous le nombre abattu,

Ne cède aux envieux que lui fait sa vertu.

Lysarque

À présent il n’a point d’ennemis que je sache ;