Dorise
Mais des marques plutôt de merveilleux forfaits.
Ces habits, dont n’a point approché le tonnerre,
Sont aux plus criminels qui vivent sur la terre :
Connaissez-les, grand prince, et voyez devant vous
Pymante prisonnier, et Dorise à genoux.
Floridan
Que ce soit là Pymante, et que tu sois Dorise !
Dorise
Quelques étonnements qu’une telle surprise
Jette dans votre esprit, que vos yeux ont déçu,
D’autres le saisiront quand vous aurez tout su.
La honte de paraître en un tel équipage
Coupe ici ma parole et l’étouffe au passage ;
Souffrez que je reprenne en un coin de ce bois
Avec mes vêtements l’usage de la voix,
Pour vous conter le reste en habit plus sortable.
Floridan
Cette honte me plaît ; ta prière équitable,
En faveur de ton sexe et du secours prêté,
Suspendra jusqu’alors ma curiosité
Tandis, sans m’éloigner beaucoup de cette place,
Je vais sur ce coteau pour découvrir la chasse.
Tu l’y ramèneras. Vous, s’il ne veut marcher,
Gardez-le cependant au pied de ce rocher.