Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 1.djvu/501

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NOTICE

��Le Privilpge de cette comédie est daté du g mars i634, et suivant la plupart des éditeurs de Corneille, elle a été repré- sentée au commencement de la même année.

Cela nous paraît peu probable. En effet, voici comment Cor- neille s'exprime dans sa Dédicace : « Madame, le bon accueil qu'autrefois cette Veuve a reçu de vous l'oblige à vous en re- mercier. » A la vérité, l'on pourrait croire jusqu ici qu'il est simplement question d'une lecture, mais le poëte ajoute: «Elle espère que vous ne la méconnoîtrez pas, pour être dépouillée de tous autres ornements que les siens, et que vous la traiterez aussi bien qu'alors que la grâce de la représentation la mcttoit en son jour. » Enfin, parmi les nombreux hommages poétiques qui précèdent la pièce, un sonnet: A la Veuve de Monsieur Cor- neille, commence ainsi :

Clarice, un temps si long sans te montrer au jour M'a fait apprétiender que le deuil du veuvage Ayant terni l'éclat des traits de ton visage, T'empêchât d'établir parmi nous ton séjour;

cecjui veut dire, en langage vulgaire, que l'impression de celte pièce s'est fait beaucoup attendre.

Il semble donc prudent de se ranger à l'opinion des frères Parfait, qui, dans leur Histoire du théâtre franrois (tome V, p. /i3), placent l'ouvrage à l'année i633.

L'édition originale a pour titre :

La Vefve ou le TRAisTRE TRAHY, COMEDIE, à Poris , chez François Targa.... M. DC. XXXIV. Auec priuilege du Roy. Le second titre (ou le Traître trahira été supprimé à partir de iQlili.

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