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388 LA VEUVE.

Plaire honneur à son temps, enseigner à notre âge A polir doucement son vers et son langage*, Corneille, c'est assez pour avoir des lauriers.

Dessus le mont sacré, toujours tranquille et calme ; Mais pour dire en un mot, de venir des derniers Et les surpasser tous, c'est emporter la palme.

��A MONSIEUR CORNEILLE.

��Ce n'est rien d'avoir peint une vierge beauté,

Mélite, vrai portrait de la divinité.

La grâce de l'objet embellit la peinture

Et conduit le pinceau qui ne s'égare pas ;

Mais de peindre une Veuve avec autant d'appas,

C'est un effet de l'art qui passe la nature.

PiLLASTRE, avocat en parlement.

��A MONSIEUR CORNEILLE.

ÉPIGRAMME.

Toi que le Parnasse idolâtre, Et dout le vers doux et coulant Ne fait point voir sur le théâtre Les effets d'un bras violent. Esprit de qui les rares veilles Tous les ans font voir des merveilles Au-dessus de l'humain pouvoir, Reçois ces vers dont Villeneuve'^, Ravi des beautés de ta Veuve, A l'ait hommage à ton savoir.

1. Ce vers est étrangement défiguré dans l'édition originale :

A polie (^sic) doucement son vœu (^sic^ et son langage.

2. Ce poëte était en relation avec Guillaume Colletet. Voyez Divertissements de Colletet, i(j3i,p. 38.

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