ACTE I, SCÈNE II. 4o5
ALCIDON.
Je viens de le quitter*.
LA NOURRICE.
Eh bien ! que t'a-t-il dit?
ALCIDON.
Que tu veux employer pour lui tout ton crédit,
Et que rendant toujours quelque petit service,
Il s'est fait une entrée en l'âme de Clarice. » lo
LA NOURRICE.
Moindre qu'il ne présume. Et toi ?
ALCIDON.
Je l'ai poussé A s'enhardir un peu plus que par le passé, Et découvrir son mal à celle qui le cause.
LA NOURRICE.
Pourquoi ?
ALCIDON.
Pour deux raisons : l'une, qu'il me propose Ce qu'il a dans le cœur beaucoup plus librement^ ; • • 5 L'autre, que ta maîtresse après ce compliment Le chassera peut-être ainsi qu'un téméraire.
LA NOURRICE.
Ne l'enhardis pas tant : j'aurois peur au contraire^ Que malgré tes raisons quelque mal ne t'en prît ; Car enfin ce rival est bien dans son esprit^, '2"
Mais non pas tellement qu'avant que le mois passe Notre adresse sous main ne le mette en disgrâce^
ALCIDON.
Et lors ?
LA NOURRICE.
Je te réponds de ce que tu chéris.
1. Var. Je le viens de quitter. (i634-6o)
a. Var. Ce qu'il a sur le cœur beaucoup plus librement. (i634)
3. Var. Ne l'enhardis pas tant : j'aurois peur du contraire. (i634-57)
4. Var. Ce rival, d'assurance, est bien dans son esprit, (i 634-57)
5. Var. Nous ne le sachions mettre en sa mauvaise grâce. (i63i-57)
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