Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 1.djvu/546

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Zii8 LA VEUVE.

Loin de vous, je n'ai rien qu'avec plaisir je voie*; 365 Tout me devient fâcheux, tout s'oppose à ma joie^ : Un chagrin invincible accable tous mes sens^

CLARICE.

Si, comme tu le dis, dans le cœur des absents C'est l'amour qui fait naître une telle tristesse, Ce compliment n'est bon qu'auprès d'une maîtresse^. 370

PHILISTE.

Souffrez-le d'un respect qui produit chaque jour Pour un sujet si haut les effets de l'amour.

��SCENE VI.

CLARICE.

Las ! il m'en dit assez, si je Tosois entendre,

Et ses désirs aux miens se font assez comprendre ;

Mais pour nous déclarer une si belle ardeur, 375

L'un est muet de crainte, et l'autre de pudeur.

Que mon rang me déplaît ! que mon trop de fortune,

Au lieu de m'obliger, me choque et m'importune !

lîlgale à mon IHiiliste, il m'olfriroit ses vœux,

Je m'entendrois nommer le sujet de ses feux, 3 80

Et ses discours pourroient forcer ma modestie

A l'assurer bientôt de notre sympathie ;

Mais le peu de rapport de nos conditions

Ote le nom d'amour à ses submissions ;

Et sous l'injuste loi de cette retenue, 385

��I. Var. Puisque loin fie vos yeux je n'ai rien qui nie plaise. (i63:'i-57) Var. Eloigné de vos jeux, je n'ai rien qui me [jlaise. (i66o-G^)

3. Var. Tout me devient fàeheux, tout s'oppose à mon aise, (i 634-68)

3. Var. Un chagrin éternel triomphe de mes sens.

CLAR. Si, comme tu disois, dans le cœur des absents. (i63.'i-57)

It. Var. Ce compliment n'est bon que vers une maîtresse. (i63/i-57) Var. Ce compliment n'est bon qu'auprès une maîtresse. (1660)

�� �