434 LA VEUVE.
LA NOURRICE.
Ce cajoleur rusé, qui toujours vous assiège, 4?^
A tant fait qu'à la fin vous tombez dans son piège.
CLARICE.
Ce cavalier parfait, de qui je tiens le cœur,
A tant fait que du mien il s'est rendu vainqueur.
LA NOURRICE.
Il aime votre bien, et non votre personne.
CLARICE.
Son vertueux amour Fun et l'autre lui donne : 48o
Ce m'est trop d'heur encor, dans le peu que je vaux, Qu'un peu de bien que j'ai supplée à mes défauts.
LA NOURRICE.
La mémoire d'Alcandre, et le rang qu'il vous laisse, Voudroient un successeur de plus haute noblesse.
CLARICE.
S'il précéda Philiste en vaines dignités', 4^^
Philiste le devance en rares qualités ; Il est né gentilhomme, et sa vertu répare Tout ce dont la fortune envers lui fut avare : Nous avons, elle et moi, trop de quoi l'agrandira
LA NOURRICE.
Si vous pouviez. Madame, un peu vous refroidir 4 9°
Pour le considérer avec indifférence,
Sans prendre pour mérite une fausse apparence,
La raison feroit voir à vos yeux insensés
Que Philiste n'est pas tout ce que vous pensez.
Croyez-m'en plus que vous; j'ai vieilli dans le monde '^ AgS
J'ai de l'expérience, et c'est où je me fonde :
��I. \'ar. Il précofla Philiste on vaines dignités,
El riiiliste le passe en rares qualités. (ifiSi-fi'y) 3. Var. Elle el moi, nous avons trop de quoi l'agrandir.
LA NOL'RR. Hélas ! si vous pouviez un peu vous refroidir. (i(î3'i-!i7) 3, Var. Madame, croyez-moi ; j'ai vieilli dans le monde. (lOSi-fiy)
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