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ACTE III, SCÈNE II. US

SCÈNE II.

ALCIDON».

Bons Dieux ! que d'innocence et de simplicité !

Ou pour la mieux nommer, que de stupidité,

Dont le manque de sens se cache et se déguise

Sous le front spécieux d'une sotte franchise !

Que Célidan est hon ! que j'aime sa candeur ! 86 5

Et que son peu d'adresse oblige mon ardeur !

Oh ! qu'il n'est pas de ceux dont l'esprit à la mode

A l'humeur d'un ami jamais ne s'accommode,

Et qui nous font souvent cent protestations.

Et contre les effets ont mille inventions ! 87 o

Lui, quand il a promis, il meurt qu'il n'effectue.

Et l'attente déjà de me servir le tue.

J'admire cependant par quel secret ressort

Sa fortune et la mienne ont cela de rapport.

Que celle qu'un ami nomme ou tient sa maîtresse 875

Est l'objet qui tous deux au fond du cœur nous blesse,

Et qu'ayant comme moi caché sa passion.

Nous n'avons différé que de l'intention.

Puisqu'il met pour autrui son bonheur en arrière".

Et pour moi

SCÈNE III. PHILISTE, ALCIDOiN.

PHILISTE.

Je t'y prends, rêveur.

ALCIDON.

Oui, par derrière. C'est d'ordinaire ainsi que les traîtres en font.

I. Var. ALciDON, seul. (i63/i)

a. Var. Vu qu'il met pour autrui son bonheur en arrière, (i 634-5 y)

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