ACTE lY, SC^NE III. 465
��SCENE III.
ALCIDON, CÉLIDAN, PHILISTE.
ALCIDON met l'épée à la main ' . Philiste, à la bonne heure, un miracle visible T'a rendu maintenant à l'honneur plus sensible, Puisqu'ainsi tu m'attends les armes à la main. J'admire avec plaisir ce changement soudain -, Et vais
CÉLmAN.
Ne pense pas ainsi
ALCIDON.
Laisse-nous faire ; 1275 C'est en homme de cœur qu'il me va satisfaire^. Crains-tu d'être témoin d'une bonne action*?
PHILISTE.
Dieux ! ce comble manquoit à mon affliction.
Que j'éprouve en mon sort une rigueur cruelle !
Ma maîtresse perdue, un ami me querelle. 1280
ALCIDON.
Ta maîtresse perdue !
PHILISTE.
Hélas ! hier, des voleurs
ALCIDON .
Je n'en veux rien savoir, va le conter ailleurs ;
Je ne prends point de part aux intérêts d'un traître ^ ;
1. Var. AiciDO>-, meltant l'épée à la main. (iG34-6o) — // met aussi l'épée à la main. (i663, en marge.)
2. Var. Quoi ! ta poltronnerie a changé bien soudain !
cÉL. Modère cet ardeur (a), tout beau. alc. Laisse-nous faire. (i634-57)
3. Var. C'est en homme de bien qu'il me va satisfaire. (i63/j-(3o) A. Var. Veux-tu rompre le coup d'une bonne action .3 (i63/i-57)
5. Var. Je ne prends plus de part aux intérêts d'un traître. (i634-57)
(a) Tel est ici le texte de toutes les éditions indiquées ; mais elles font ardeur du féminin dans les autres endroits de la l euve ou ce mot se trouve.
Corneille, i 3o
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