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Lxxiv PIECES JUSTIFICATIVES

et Francoys Ilays, prétendant obtenir, d'aultrc, et la vefvc de M" Gilles Aubert aussy opposante, en la quelle instance, bien que ses soubstiens soient justes tant contre ledict Hays que contre la dicte vefve, et bien que ses conclusions aillent à faire déclarer ledict office supprimé et exteinct, neantmoins, si le bon plaisir de Vostre Majesté est tel que lesdictes provisions ayent lieu et que ledict office revive, Il vous supplie de considérer que ledict office faict la moitié du sien qui est d'antienne création, et à ces causes d'estre receu à l'offre du faict de rembourser ledict Hays de ce qu'il aura financé en vos coffres et que les provisions seront délivrées en blanc audict sup- pléant, pour par luy ledict office estre exercé conjoinctement ou séparément.

Et il priera Dieu pour votre prospérité, longue et heureuse vie.

Dans les moyens à l'appui présentés par Jacques Goujon il est dit que les fonctions de second avocat n'ont été créées que par l'abus d'un sieur Isaac Payer, seul advocat du Roy audict siège, lequel en 1611, en un temps où ceux de la relligion prétendue reformée faisoient leurs efforts de s'accroistre en la magistrature, s'estant faict désin- téresser par un nommé Gilles Aubert, huguenot comme luy, luy permit d'obtenir des provisions de second avocat ; qu'Aubert estant decedé dernièrement, sa vefve n'a pu vendre à Francoys Hays un droit qui n'existoit pas et qui n'estoit que la suite d'un abus ; qu'enfin ledit Hays, après avoir esté contrainct par certaines consi- dérations de vendre sa charge de M" particulier au mesme siège des eaûcs et forests ne desdaignant pas de s'y venir asseoir au dernier rang, monstroit par la combien peu il meritoit que le Roy prist sa demande en considération.

��VII. — Page XXXIII.

Projet de lettres patentes concédant à P. Corneille le droit de ne laisser jouer ses pièces qu'aux troupes autorisées par lui.

Louis, etc., à nos améz féaux conseillers les m*" des rcq'»» ordres Je nostre hostcl, salut. Notre cher et bien amc conseiller et advocat au siège g»! de la table de marbre du Pallais des caucs et forests de Rouen, le sieur Corneille nous a fait remonstrer qu'il a cy-devant employé beaucoup de temps à composer plusieurs pièces tragiques nommées Cinnu, Polycucle cl la Mort de Pompée, lesquelles

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