Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 2.djvu/104

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L’ingrat cherche ma peine, et veut par sa malice
Que l’ordre qu’on me donne augmente mon supplice.
Rentrons, que son objet présenté par hasard
De mon cœur ébranlé ne reprenne une part :
C’est bien assez qu’un père à souffrir me destine,
Sans que mes yeux encore aident à ma ruine.


Scène XII

La Lingère, le Mercier.


La Lingère, après qu’ils se sont entre-poussé une boîte qui est entre leurs boutiques.

J’enverrai tout à bas, puis après on verra.
Ardez, vraiment c’est-mon, on vous l’endurera !
Vous êtes un bel homme, et je dois fort vous craindre !

Le Mercier.

Tout est sur mon tapis, qu’avez-vous à vous plaindre ?

La Lingère.

Aussi votre tapis est tout sur mon battant ;
Je ne m’étonne plus de quoi je gagne tant.

Le Mercier.

Là, là, criez bien haut, faites bien l’étourdie,
Et puis on vous jouera dedans la comédie.

La Lingère.

Je voudrais l’avoir vu que quelqu’un s’y fût mis !
Pour en avoir raisons nous manquerions d’amis ?
On joue ainsi le monde ?