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ACTE V, SCÈNE IV 168

Cest en séchant vos pleurs que vous vous montreres

La véritable sœur de ceux que vous pleurez. 1770

Mais nous devons aux dieux demain un sacrifice, Et nous aurions le ciel à nos vœux mal propice Si nos prêtres, avant que de sacrifier, Ne trouvaient les moyens de le purifier : Son père en prendra soin ; il lui sera facile 1775

D’apaiser tout d’un temps les mânes de Camille. Je la plains ; et, pour rendre à son sort rigoureux Ce que peut souhaiter son esprit amoureux, Puisqu’en un même jour l’ardeur d’un même zèle Achève le destin de son amant et d’elle, 1780

Je veux qu’un même jour, témoin de leurs deux morts, En un même tombeau voie enfermer leurs corps.

��SCÈNE IV.

JULIE, seule. Camille, ainsi le ciel t’avait bien avertie Des tragiques succès qu’il t’avait préparés ; Mais toujours du secret il cache une partie 1785i

Aux esprits les plus nets et les plus éclairés.

t772. Mal propice, contraire, plus fort que peu propice :

1.6 destin, aux grands cœurs si souvent mal propice.

Se résont quelquefois à leur faire justice. {Polyeucte, 273.)

1774. Le purifier, purifier Horace, que Tulle montre de la main.

1776. Tout d’un temps, en même temps; voyez le v. 1134. Sur la rime CamiZ/e, facile, voyez la note du v. 264.

1777. Rendre, c’est souvent s’acquitter, en parlant de certains devoirs, de cer-

  • %ines obligations, de marques de respect, de civilité :

J’adore ce grand cœur qui rend ce gu’il doit rendre

Aux illustres aïeux dont on vous voit descendre. {SertoHut, H, S.)

1782. « On doit remarquer que c’est encore un appel à la religrion qui ter mine cette œuvre, que soutient et anime d’un bout à 1 autre le souffle religieux de la patrie romaine : le roi Tullus est bien, dans les quelques mots qu’il pro- nonce à la fin, le chef du petit Etat naissant dont Tite-Live et Denvs nous enseignent les mâles vertus et les pieuses institutions. » (M. Desjardins, Le grarA Corneille historien.)

1783. o Ce commentaire de Julie sur le sens de l’oracle a été retranché dan les éditions suivantes. Il es* visiblement imité de la On du /"(isfor /tdo / maia dans l’italien cette explication fait le dénouement ; elle est dans la bouche de deux pères infortunés ; elle sauve la vie au héros de la pièce. Ici, c’est une confidence inutile qui dit que chose inutile. Ces vers furent récités dans les premières représentations. -> (Voltaire.) Voyez l’Introduction, 111« partie.

1784. Succès, résultat de toute nature, issue bonne oa mauvaise des évén» BtnU; Tofez le ▼, 18.

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