Page:Corneille Théâtre Hémon tome3.djvu/255

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Votre ordinaire est-il de rêver en parlant ?


Dorante

Où me vois-tu rêver ?


Cliton

J’appelle rêveries
Ce qu’en d’autres qu’un maître on nomme menteries.
Je parle avec respect.


Dorante

Pauvre esprit !


Cliton

Je le perds
Quand je vous ois parler de guerre et de concerts :
Vous voyez sans péril nos batailles dernières,
Et faites des festins qui ne vous coûtent guères.
Pourquoi depuis un an vous feindre de retour ?


Dorante

J’en montre plus de flamme, et j’en fais mieux ma cour.


Cliton

Qu’a de propre la guerre à montrer votre flamme ?


Dorante

Oh ! Le beau compliment à charmer une dame
De lui dire d’abord : "J’apporte à vos beautés
Un cœur nouveau venu des universités ;
Si vous avez besoin de lois et de rubriques,