Géronte
Parle donc, et te lève.
Je suis donc marié, puisqu’il faut que j’achève.
Géronte
Sans mon consentement ?
On m’a violenté.
Vous ferez tout casser par votre autorité,
Mais nous fûmes tous deux forcés à l’hyménée
Par la fatalité la plus inopinée…
Ah ! Si vous le saviez !
Géronte
Dis, ne me cache rien.
Elle est de fort bon lieu, mon père, et, pour son bien,
S’il n’est du tout si grand que votre humeur souhaite…
Géronte
Sachons, à cela près, puisque c’est chose faite.
Elle se nomme ?
Orphise, et son père, Armédon.
Géronte
Je n’ai jamais ouï ni l’un ni l’autre nom.
Mais poursuis.
Je la vis presque à mon arrivée.
Une âme de rocher ne s’en fût pas sauvée,
Tant elle avait d’appas, et tant son œil vainqueur
Par une douce force assujettit mon cœur !
Je cherchai donc chez elle à faire connaissance,
Et les soins obligeants de ma persévérance
Surent plaire de sorte à cet objet charmant