Page:Corneille Théâtre Hémon tome3.djvu/308

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On en voit tous les jours des effets étonnants.


Cliton

Encor ne sont-ils pas du tout si surprenants ;
Et je n’ai point appris qu’elle eût tant d’efficace
Qu’un homme que pour mort on laisse sur la place,
Qu’on a de deux grands coups percé de part en part,
Soit dès le lendemain si frais et si gaillard.


Dorante

La poudre que tu dis n’est que de la commune,
On n’en fait plus de cas ; mais, Cliton, j’en sais une
Qui rappelle sitôt des portes du trépas
Qu’en moins d’un tourne-main on s’en souvient pas ;
Quiconque la sait faire a de grands avantages.


Cliton

Donnez-m’en le secret, et je vous sers sans gages.


Dorante

Je te le donnerais, et tu serais heureux,
Mais le secret consiste en quelques mots hébreux,
Qui tous à prononcer sont si fort difficiles
Que ce seraient pour toi des trésors inutiles.


Cliton