Géronte
Non, j’aurai patience autant que d’allégresse :
Pour hasarder ce gage il m’est trop précieux.
À ce coup, ma prière a pénétré les cieux,
Je pense en le voyant que je mourrai de joie.
Adieu : je vais changer la lettre que j’envoie,
En écrire à son père un nouveau compliment,
Le prier d’avoir soin de son accouchement,
Comme du seul espoir où mon bonheur se fonde.
Dorante, à Cliton.
Le bonhomme s’en va le plus content du monde.
Géronte, se retournant.
Ecris-lui comme moi.
Je n’y manquerai pas.
à Cliton.
Qu’il est bon !
Taisez-vous, il revient sur ses pas.
Géronte
Il ne me souvient plus du nom de ton beau-père ?
Comment s’appelle-t-il ?
Il n’est pas nécessaire ;
Sans que vous vous donniez ces soucis superflus,
En fermant le paquet j’écrirai le dessus.
Géronte
Etant tout d’une main, il sera plus honnête.
Dorante, à part le premier vers.
Ne lui pourrai-je ôter ce souci de la tête ?
Votre main ou la mienne, il n’importe des deux.
Géronte
Ces nobles de province y sont un peu fâcheux.