Page:Corneille Théâtre Hémon tome3.djvu/314

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Ne croyez pas, monsieur…


Dorante

Tiens.


Sabine

Vous me faites tort.
Je ne suis pas de…


Dorante

Prends.


Sabine

Eh, Monsieur !


Dorante

Prends, te dis-je ;
Je ne suis point ingrat alors que l’on m’oblige.
Dépêche, tends la main.


Cliton

Qu’elle y fait de façons !
Je lui veux par pitié donner quelques leçons :
Chère amie, entre nous, toutes tes révérences
En ces occasions ne sont qu’impertinences ;
Si ce n’est assez d’une, ouvre toutes les deux ;
Le métier que tu fais ne veut point de honteux ;
Sans te piquer d’honneur, crois qu’il n’est que de prendre,
Et que tenir vaut mieux mille fois que d’attendre ;
Cette pluie est fort douce, et, quand j’en vois pleuvoir,
J’ouvrirais jusqu’au cœur pour la mieux recevoir ;
On prend à toutes mains dans le siècle où nous sommes,
Et refuser n’est plus le vice des grands hommes.
Retiens bien ma doctrine et, pour faire amitié,
Si tu veux, avec toi je serai de moitié.


Sabine

Cet article est de trop.


{{personnage|Do