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Page:Corneille Théâtre Hémon tome3.djvu/362

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16 RODOGUNE.

pièce de gibier, se consola en disunl qu'i' n'avait pas en la sauce. »

��II

��« La pièce de Rodogune, dit Haillet^ est celle qui, au jui^e- menl du public, a mis M. Corneille à son période et à son fjols- lice, et M. iia\ le (janvier ^1685) dit que depuis ce temps U ne fit plus que se maintenir dans le degré où il était parvfctu. » Dépouillez ce justement de ses formes pédanlesques; il r», . h vrai. Qu'on le l'emarque en effet : si l'on met à part la Smie du Menlear, Corneille n'a compté que des succès, dans ceile période de maturitt», qui va du Cid (1636) à Perlharile, son premier échec sensible (1653). Il est vrai que dans cette période on en pourrait distinguer deux, celle des cliefs-d'œuvre classi«  ques, cons.icrés par une longue admiration, et celle des <;iiHls- d'oeuvre qui ne sont pas encore classiques, mais qui valent ia peine qu'on les admire et qu'on les étudie au même litre, Pompée^ Rodogune, Don Sanche, Nicoinède, SerLorius, Ué- ruclias même; car ce logogriphe n'es-', pas indécliillrablo et l'on ne regrette pas le soin qu'on a pris de le déchiffrer. Aloius parfaites pour l'ensemble, moins correctes dans le détail quu ies pièces dont se compose le quatuor immortel du Cid et d'iJcrt'ace, de Cinna et de PolyeucLe, ces œuvres nouvelles ont cependant comme une plénitude de vie et de force. Les rayons et les ombres s'y livrent un combat perpétuel; mnis, si la lumière est moins égale, des obscurités et des invraisemblances romunesques, eJle jaillit en échappées triomphantes.

C'est l'époque aventureuse, mais originale, de la Fronde, où la politique est étroitement associée à I amour, où le sublime est trop souvent tempéré de grotesque. Le génie de Corneille s'y retrempe et s'y rajeunit. 11 semble que ce soit le dernier et géné- reux effort de la vieille école, si fière dans son indépendance, à la veille du règne absolu de Louis Xl'V cl de Boileau. Com- ment donc un esprit aussi fin que M. Gandar a-t-il pu accuser la stérilité d'un temps aussi féconl ? » En littérature, dit-il '. de 1643 à 1660, il n'y a rien. 11 faut aller du MaïUeur (1C4i

��1. Juy.inenis des savants, {,. V, p. 3ô'i. i. Cduis professé à la Sorhnnne en l«i>2.

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