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ACTE V, SCÈNE IV. 21S

Y changer l'allégresse en un deuil sans pareil,

La pompe nuptiale en funèbre appareil, "

Et nous verrons après, par d'autres sacrifices,

Si les dieux voudront être à i os vœux plus propices.

��1842. Au T. 428, nous avoDS vu appareil employé dans un sens analogue, mais pour désigner les préparatifs d'une fête. Appardl signifie en effet sim- plement les préparatifs d'une cérémonie, et, quelquef as, la cérémonie même, quelle qu'en soit la nature, heureuse ou funèbre ; un adjectif suffit à en préciser la sens.

1843. Sur après Toyeï U noie du v. 15i'2. — Corneille a compris que l'horreur de tant de crimes était encore trop fraîche dans les esprits, et que ce drame ne pouvait s'achever en vaudeville. U a donc retardé l'union désor- mais certaine d'Antiochut et de Koiiogune.

1844. « On trouvera peut-être que j'ai examiné cette f ièce avec des youx trop séTères. Mais ma réponse sera toujours que je n'ai entrepris ce commen- taire que pour être utile; que mon dessein n'a pas été de donner de vaines louanges à un mort qui n'en a pas besoin, et à qui je donne d'ailleurs tous les éloges qui lui sont dus ; qu'il faut éclairer les artistes, et non les tromper: que je n'ai pas cherché malignement à trouver des défauts ; que j'ai très sou- vent c nsulté 'ies hommes d'esprit et de gotit, et que je u'ai dit que ce qui m'a paru la vérité. » Ce plaidoyer personnel de Vcltaire nous a sombiô cu- rieux à reproduire : il y paraît pris d'un remords tardif et sent combi'-n ses éloges sont rares et froids, combien .^es critiques au contraire; sont fréquentes, acharnées, souvent misérables. Son disciple La Harpe (et nous le citons vo- lontiers, parce qu'il n'a pas toujours été juste pour Rodoyune) a du moins dit, ayec une conviction plus ch^ileureuse : « La beauté du cinquième acte rachète toutes les inconséquences des actes précédents; ne nous lassons pas de répéter que la beauté de cette catastrophe est parfaite, et que l'effet n'en est si grand que parce que toutes les circonstances en sont aussi bien ménagées pour la vraisemblance que satisfaisantes pour le spectateur; c'est vr iment un mij'jèle di- )'artet l'une des plus admirables conceptions du grand Corneille. •

��tlS DE KOÛOGUNE

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