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SUR DON SANCIIE DARAdON 111

Je vous tiens malheureux rrètre né d'un tel père ; .Mais je vous tiens ensemble heureux au dernier point D"ètre né d'uu tel père, et de n'en rougir point.

■ Enfin la vérité se fait jour; en voulaut prouver qu'il est bien le père de Carlos, le vieillard prisonnier démontre le contraire : un coD'ret qu'il a entre ses mains révèle le secret de la naissance du vrai don Sanche, et Carlos doit enfin se rendre à l'évidence, lorsf|iie don Raimond de .Moncade, celui-là même qui l'avait con- fié jadis à la femme du pêcheur, le reconnaît pour sou maître.

n. KAIMOM).

Sortant d'une prison de plus de six années.

Je l'ai cherché. Madame, où, pour les mieux braver,

Par l'ordre du feu Roi je le fis élever

Avec tant de secret, que même un second père

Qui l'estime son fils iiiuon- ce mystère.

Ainsi qu'en votre cour, Sanche y fut son vrai nom,

Et l'on n'en retrancha que cet illustre Don.

Là j'ai su qu'à seize ans son généreux courage

S'indigna des emplois de ce faux parentage;

Qu'impatient déjà d'être si mal tombé,

A sa fausse bassesse il s'était dérobé ;

Que, déguisant son nom et cachant sa famille,

11 avait fait merveille aux guerres de Castille,

D'où quelque sien voisin, depuis peu de retour.

L'avait vu plein de gloire et fort bien en la cour;

Que du bruit de son nom elle était toute pleine.

Qu'il était connu même et chéri de la Reine :

Si bien que ce pêcheur, d'aise tout transporté,

Avait couru chercher ce fils si fort vanté.

I). LÉONOn.

Don Raimond, si vos yeux pouvaient le reconnaître...

D. RAIMOND.

Oui, jelevois. Madame. Ah! Seigneur! ah! moumaître!

Isabelle voit enfin clair dans sou cœur ; celui qu'elle aimait ne pouvait être qu'un roi ; elle le dit avec sou fin sourire :

Je vous avais fait tort en vous faisant marquis.

Sur désormais d'être aimé d'Isabelle, don Sanche peut pardonner aux comtes don Manrique et don Lope; pour don Alvar, le seul des prétendants qui ait honoré eu lui « la vertu toute une «j il lui

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