Page:Corneille Théâtre Hémon tome4.djvu/399

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SERTORIUS

tragédie'

(1662)

��Si l'on ne donne pas ici dans son entier Sertoi-ius^, la plus belle des tragédies qui appartiennent à ce qu'on a appelé la déca- dence de Corneille, à ce que nous appellerons plutôt sa seconde manière, c'est qu'il y a deux parts à y faire : celle de l'histoire, tout à fait supérieure; celle de l'invention, plus faible, ou tout au moins plus contestable.

��LA PART DE l' HISTOIRE

« Ne cherchez point dans cette tragédie les agréments qui sont en possession de faire réussir au théâtre les poèmes de cette na- ture; vous n'y trouverez ni tendresses d'amour, ni emportements de passions, ni descriptions pompeuses, ni narrations pathétiques. Je puis dire toutefois qu'elle n'a point déplu, et que la dignité des noms illustres, la grandeur de leurs intérêts et la nouveauté de quelques caractères ont suppléé au manque de ces grâces. Le sujet est simple, et du nombre de ces événements connus où il ne nous est pas permis de rien changer qu'autant que la nécessité indispensable de les réduire dans la règle nous force d'en resserrer les temps et les lieux 3. »

Ainsi, Corneille nous en prévient, ce n'est pas un drame émou-

t. Imprimé à Rouen et se vend à F'aris chez Aug. Courbé et Guill. de Lujne, \()6?', in-12.

2. La maison Delagrave a publié un Sertorius de M. Heinrich.

3. Au lecteur.

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