Page:Corneille Théâtre Hémon tome4.djvu/54

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42 ETUDE

��Laisse-moi mou erreur, puisf|iiolle m'est si chère. Je t'adopte pour fils, acceptomoi pour père: Fais vivre Héraclins sous l'un ou l'autre sort; Pour moi, pour toi, pour lui. fais-toi ce peu d'efTort.

HÉRACLtUS.

Ah ! c'en est trop eufin, et ma gloire blessée Dépouille uu vieux respect où je l'avais forcée. De quelle iguomiuie osez-vous me flatter? Toutes les fois, tyran, qu'on se laisse adopter, On veut une maison illustre autant qu'amie, Ou cherche de la gloire, et non de l'iufainie; • Et ce serait un monstre horrible à vos États Que le fils de Maurice adopté par Phocas.

��Va, cesse d'espérer la mort que fu mérites: Ce n'est que contre lui, lâche, que tu m'irrites. Tu le veux rendre en vain indigne de ce rang: Je m'en prends à la cause, et j'épargne mon sang Puisque ton amitié de ma foi se délie Jusqu'à prendre sou nom pour hii sauver hi vie, Soldats, sans plus tarder, qu'on l'immole à ses yeux; Et sois après sa mort mon fils, si tu .le veux.

IIÉHACMLS.

Perfides, arrêtez!

MARTI AN.

Ah ! que voulez-vous faire, Prince ?

HÉRACUUS.

Sauvez le fils de la fureur du père.

MARTIAN.

Couservez-lui ce fils qu'il ne cherche qu'en vous; Ne troublez point nu sort qui lui semble si doux. C'est avec assez d'heur qu'lléraclius expire. Puisque c'est en vos mains que tombe sou empire. Le Ciel daigne bénir votre sceptre et vos jours!

PHOC\S.

C'est trop perdre de temps à soufi"rir ces discours. Dépêche, Octavian.

HÉRACUUS.

N'attente rien, barbare! Je suis...

PHOCAS.

Avoue enfin.

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