suit ANDROMÈDE 65
- issez maussade, qui rappelle durcmeut à sa femme uue faute pour-
taut bien légère :
Madame, après les maux que vous m'avez causés, C'est à vous à pleurer, et non à vous défeudre. Voyez, voyez quel sang vous avez fait répandre; Et ne laissez paraître en cette occasion Que larmes, que soupirs, et que confusion.
Ce mari sévère est un roi qui connaît son devoir et sait fa'-ruin- plir : l'oracle a commandé de dilTérer les noces d'Andromède; il obéit à l'oracle, malgré les prières de l'amoureux Phiuée, que le Imnheur du peuple intéresse moins que son propre l)ouheur :
��Heureux sont les sujets, heureuses les provinces Dont le sang peut payer pour celui de leurs princes!
��Mais heureux est le prince heureux sont ses projets. Quand il se fait justice ainsi (]u'à ses sujets!
'■ Le ciel s'ouvre durant cette contestation du roi avec Phinée, et fait voir dans un profond éloignement l'étoile de Vénus, qui sert de machine pour apporter cette déesse jusqu'au milieu du théâtre. Elle s'avance lentement, sans que l'œil puisse découvrir à quoi elle est suspendue. » On admira particulièrement, disent les frères Parfaict *, «la décoration de l'étoile de Vénus , qui était assise dans une nue, et dont le visage était si éclatant, que les rayons qui en sortaient formaient une grande et lumineuse étoile qui suffisait à éclairer toute l'étendue de la scène. » Invoquée par le chœur, Vénus annonce que la victime désignée ce jour même sera la dernière. Qu'on prépare donc tout pour l'hymen d'.Andro- mède, destinée à un «illustre époux ». Le trop peu modeste Phinée croit que cet arrêt le désigne, et Persée, qui le croit aussi, déses- péré de perdre Andromède, laisse voir à Cassiope un amour qu'il avait mal caché jusque-là.
Acte II, — « Cette place publique s'évanouit eu un iustaut pour aire place à un jardin délicieux ; et ces grands palais sunt
��1. Histoive du théâtre fraii^ois, i. V. — Cet éloge est emprunté à la relation (le la Gazette.
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