Page:Corréard, Savigny - Naufrage de la frégate La Méduse, 1821.djvu/266

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
262
NAUFRAGE DE LA MÉDUSE.


CHAPITRE XII.
Générosité de M. Lasalle. — Les naufragés du radeau à l’hôpital de Saint-Louis. — Inhumanité du gouverneur anglais ; humanité de ses officiers. — M. Corréard délaissé quarante jours. — Le major Peddv et ses officiers viennent à son secours. — Mort de M. Clairet.


Jetons ici encore un coup-d’œil rapide sur les nouveaux malheurs auxquels furent en proie quelques infortunés échapés au radeau et au désert, et qui restèrent plongés dans un hôpital affreux, sans secours, sans consolation, avant de passer à l’histoire du camp de Daccard, qui terminera ce tableau. On peut se rappeler que ce fut le 23 juillet que se trouvèrent réunis les hommes du radeau et les soixante-trois qui furent débarqués par la chaloupe près des môles d’Angel.

M. Coudin, commandant du radeau, et M. Savigny, furent d’abord accueillis au Sénégal par M. Lasalle, négociant français, qui, dans toutes les circonstances, leur prodigua les soins les plus généreux, et qui leur épargna les nouvelles souffrances qu’éprouvèrent leurs compagnons d’infortune ; aussi M. Lasalle a-t-il des titres éternels à leur reconnaissance.

Quant à M. Corréard, dès qu’il fut rendu à l’île