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SUR LA HOUILLÈRE DE BEAUJONC.

Vannée dernière exposèrent leurs jours pour sauvér leur père, ainsi que les nommés Delor et Massillon, qui avaient partagé leur dévouement. Sur la seconde ligne, on remarquait MM. le chevaliers de la Légion d’honneur et les principaux magistrats et fonctionnaires. Une affluence de spectateurs remplissait celte salle et celles environnantes.

M. le préfet commence par la lecture de la lettre du 13mars, par laquelle S. Exc. le grand-chancelier de la Légion d’honneur lui adresse la croix , la lettre et le brevet destinés à l’estimable GofEn. Le secrétairegénéral donne lecture de ces pièces ; et le public, par ses applaudissemens, exprime l’enthousicsme que lui inspire le style noble et touchant de S. Exc. : ensuite M. le préfet prononce un discours (i) plein de sensibilité, dans lequel il retrace avec chaleur les événemens qui se sont passés du 28 février au 4 mars dans les houillères Beaujonc et Mamonster. Il peint le dévouement d’Hubert Goffin , de son fils âgé de 12 ans, de Bertrand, Labeye et Clavir ; le zèle avec lequel MM. les ingénieurs des mines du département, la famille Hardy, le sieur Lambert Colson et tous les ouvriers mineurs se sont portés au secours de Gottin et de ses compagnons d’infortune. Il dispense à chacun un juste tribut d’éloge. Son émotion est au comble , tous ses auditeurs la partagent. Le moment désiré est venu : Goffin reçoit de M. le préfet la croix d’honneur. Il la * 11 — I ■ ’ " ’ ** ~ ~ ~ —— (1) Ce discours se trouve à la suite de cette notice. 3’2