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SUR LA HOUILLÈRE DE BEAUJONC.

les maîtres ouvriers des diverses exploitations, et les jeunes Thonus, étaient à ce banquet, où l’allégresse la plus pure a continuellement régné. On admirait le ton décent du vertueux Goffin , de son éponse, qui, convalescente encore, et affaiblie par ses tourmens récens, répondit à une personne qui lui demandait si e|le n’était pas bien fatiguée : « Ce qui fait plaisir ne fatigue pat. » Leur jeune fils n’eut pas une tenue moins admirable. M. Gofïin , dans le couçs du repas, eut l’attention de se rendre un instant à une table qui était dans une pièce voisine, pour s’assurer si quelques-uns de ses camarades, qui n’avaient pu être placés à la table principale , partageaient la félicité commune. Au dessert, M. le préfet porta la santé de S. M. rEmpereur et Roi, rémunérateur des belles actions ; toutes les voix s’unirent à la sienne pour exprimer l’amour , le respect et le dévouement des Liégeois et des habitans de l’Ourte pour leur souverain, La seconde santé fut celle de S. M. VImpératrice-Reine , F auguste Marie-Louise, Archiduchesse (TAutriche y bienfaitrice des malheureux, protectrice de la Société-Maternelle. Cette santé fut accueillie avec la plus vive sensibilité. Alors M, le docteur Ansiaux fils chanta des couplets analogues à cette belle circonstance et qui furent accueillis avec plaisir par l’assemblée j le neveu de M. le préfet, M. Hippolyte Jaubcrt, chanta ensuite d’autres couplets au jeune Goffin, et une chanson liégeoise à son père.