Dès que la frégate fut échouée, on amena les voiles avec précipitation, on dépassa les mâts de perroquet, on recala ceux de hune, et l’on disposa tous les objets nécessaires pour la retirer de dessus le banc ; mais, comme il arrive dans toutes les circonstances critiques, on ne sut prendre aucune résolution. Le défaut de confiance dans les chefs amena l’indiscipline, et l’on perdit toute la journée du 2. Après de nombreux mais inutiles travaux, la nuit étant survenue, on les suspendit pour donner quelques instans de repos à l’équipage, qui avait déployé une activité extrême. Le lendemain 3 on dépassa les mâts de hune, on amena les vergues et l’on vira au cabestan sur une ancre qui, la veille au soir, très-tard, avait été mouillée à une encablure dans le derrière de la frégate. Cette opération fut infructueuse, parce que cette ancre, qui était très-faible, ne put opposer assez de
résistance, et céda. On en mouilla alors une de bossoir, qui, après des peines infinies, fut cependant portée assez loin, dans un endroit où il n’y avait pas