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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/123

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Lettre de Mademoiſelle Roſimont.
Paris ce 30 Aouſt 1782.


Jeudi dernier, ma chere amie, je rencontrai chez Nicolet un Baron allemand qui convint de me donner quatre louis pour ſouper et coucher avec moi. Nous étions au ſecond ſervice lorſque Victoire vint me dire qu’on demandoit à me parler dans mon antichambre. C’étoit D*** garde-du-corps, qui s’étoit échappé de Verſailles pour venir paſſer la nuit dans mes bras, je lui repréſentai que c’eſt impoſſible, il ne voulut entendre à rien. Il me dit qu’il va congédier mon Baron ; mais, lui répliquai-je, ce ne ſont pas tous des Witerspach[1],

  1. Les filles de Paris depuis que le Baron de Witerspach par acte paſſé par devant Notaire, s’eſt reconnu poltron, elles ne ſe fervent plus d’autre terme pour dire qu’un homme eſt poltron, que de celui ; c’eſt un Witerspach.