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je gage que le nombre diminueroit bien vîte. Adieu.

Lettre de Mademoiſelle Julie.
Ce Samedi 31 Aouſt 1782.


Ce matin vers les onze heures, je venais à peine de me lever, qu’on vint me dire qu’un jeune homme demandoit à me parler. Auſſitôt je le fais paſſer dans mon ſalon. Figure-toi que c’étoit mon galant des Variétés. Je le reçus avec dignité, en lui diſant, que je ne m’attendois pas à ſa viſite ; que j’avois les plus grands ménagemens à prendre. Lui auſſitôt me fit les plus grandes excuſes, me diſant, que je devois pardonner ſa démarche, puiſque l’amour en étoit cauſe, étant choſe impoſſible de me voir ſans m’aimer. Je me radoucis, et tu ſais que mon cœur plaidoit pour lui. Je lui offris de s’aſſeoir ; il