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J’ai eu depuis ton départ quelques bonnes paſſades, & j’ai fait pluſieurs parties chez la comteſſe. L’été ſera dur à paſſer ; point d’étrangers, & tous les militaires à leurs régimens.

Je quitte vîte ma lettre ; voici une viſite qu’on m’annonce.

En vérité cela n’était pas la peine de me tant preſſer de quitter de m’entretenir avec toi, c’était un vieux qui m’a patinée pendant deux heures & de qui je n’ai pu faire dreſſer le priape, quoique j’aie uſé trois poignées de verges à le fuſtiger. Que je plains l’état de ces vieux impotans ! ils ont le diable au corps pour courir chez les filles. Hé ! qu’y font-ils ? rien, que les ennuier & leur faire gagner avec beaucoup de peine ce qu’ils leur donnent.

Ce vieux m’a conté que la Duverger eſt à Saint-Martin pour une diſpute qu’elle a eue avec la le Duc, chez Nicolet. Elle aurait peut-être évitée la pri-