Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/163

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 159 )


Roſalie ; c’eſt moi qui l’ait commis. En vain depuis ce tems j’ai cherché à goûter du repos ; mais cela m’a été impoſſible, malgré que je ſois ſûr que mon crime eſt ignoré, et qu’il n’eſt pas poſſible de pouvoir m’en convaincre. L’image de Roſalie eſt ſans ceſſe préſente à mes yeux. Le jour me déplaît, et la nuit m’eſt plus terrible encore. Mon ame eſt inceſſamment en proie à mes remords. Je ne puis plus ſupporter la vie. Auſſi, ai-je réſolu de me donner la mort. Mais avant j’ai voulu vous avouer mon forfait, afin qu’on ne puiſſe l’imputer à perſonne, ainſi que ma mort.

Lettre de Mademoiſelle Julie.
Ce Mercredi 16 Octobre 1782.


Enfin d’hier je ſuis dans mon nouvel appartement. Le Comte,