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là. Que je ſuis fâchée, ma chere Eulalie, que tu ne ſois pas ici ! Que tu me féliciterois ! et que j’aurois de plaiſir à te faire partager mon bonheur ! Nous ſerions toujours enſemble, et je n’irois jamais au ſpectacle ſans toi.

J’attends dans ce moment mon cher amant ; je veux lui donner l’étrenne du boudoir. Le voici qui entre : je quitte l’amitié pour voler dans les bras de l’amour. Adieu.

Lettre de Mademoiſelle Julie.
Ce Mardi 22 Octobre 1782.


J’ai fait, ma chere amie, mes emplettes de robes d’hiver et de fourrures[1]. Voilà bientôt le tems où

  1. A Paris, ce n’eſt pas le tems qui regle les ſaiſons, mais les époques que voici : Le premier Novembre, les habits et robes d’hiver et le manchon. Le jour de Pâques, les habits et robes de printems. Le jour de la Pentecôte, les habits et robes d’été. Et le premier
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