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Mais nos plaiſirs tu les tairas.
Ne ſouffre point qu’un chaſſeur ſanguinaire
Sous toi d’un tendre oiſeau médite le trépas ;
L’amour et ma Glycere
Ont ſeuls droit d’y tendre des lacs.
Sous ton ombre que je révere
Nous viendrons tous les ans oublier les frimats
Et te rendre au printems viſite réguliere.
Mais quand l’ardent Phœbus et l’Aquilon ſévere,
De ton feuillage ſec viendront couvrir la terre,
En te quittant, je me dirai tout bas :
Tel eſt le ſort de la fleur paſſagere.
Comme la fleur des champs, que le cœur de Glycere,
Amour, ne change pas.


Je finis, le Comte vient, adieu.